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 OZ

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tenia
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tenia


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MessageSujet: OZ   OZ I_icon_minitimeDim 1 Juin - 14:24

Si Prison Break a, pour certains incultes, inventé le show carcéral, OZ leur ferait changer sur la vie en prison, bien loin des ingénieurs se baladant dans les conduits en faisant leur MacGyver.

Non, dans OZ, il n'y a ni échappatoire, ni rédemption. L'amitié est toujours intéressée, ou une question de clans. La drogue est omniprésente, la violence à son paroxysme, et la nudité homosexuelle est filmée plein cadre, sous la tutelle d'un Tom Fontana, littéralement en pleine possession de sa création, produisant là la quintessence des 'dramas' modernes. Sans temps morts, sans insistance inutile, il domine sa création de bout en bout.

Elevant le show à un niveau de drame Shakespearien, le tout narré par Augustus Hill à travers sa cage en verre (passage obligé pour des questions de moyens, la cage devant être rentabilisée le plus possible), chaque histoire de OZ questionne régulièrement le sens de la vie, la brutalité des hommes et du monde en général.

En créant un microcosme sociétal, Fontana peut le réutiliser directement pour disserter sur cette société que OZ essaie de reproduire, en vain. Car, accusant au passage un système carcéral américain inhumain, injuste et corrompu, il montre ce que ce pourrait devenir un citoyen lambda tombé au fond du gouffre.

Show choral, OZ réussit le miracle de garder à chaque instant un équilibre, certes précaire, entre chaque histoire, chaque clan, chaque partie en présence. Les forces s'observent depuis leurs cages, se provoquent, et la tension anxiogène reste toujours étouffante et éprouvante.

Car, à OZ, survivre ou périr reste autant une affaire de mérite que de justice. Quant à la rédemption, la seule possible consiste à accepter sa culpabilité et sa part animale.

This is Oz.
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