Friday Night Lights

Alors, non, Friday Night Lights n'est pas le pendant foot US de One Tree Hill. Surtout pas. C'est justement pour ça que c'est intéressant. N'est pas Peter Berg qui veut.
Oui, c'est bien joué, mais oui parfois c'est gnan gnan (comme toute série avec un casting ado en fait). Cependant, allez faire un tour sur les forums et vous verrez que la série pousse un peu plus loin que cela. Que le "héros" se retrouve [bien des choses] dès la fin du premier épisode. Que son pote a du mal. Que tout le monde a du mal. Mais qu'ils essaient quand même de donner ce qu'ils peuvent. Une belle leçon d'abnégation, en somme.

Cependant, il n'y pas que cela dans Friday Night Lights.

Il y a de l'amitié virile, un peu, forcément, et des rivalités du même type. Bien résumés par les posters promotionnels, chaque personnage représente plus ou moins une valeur: l'endurance, la concentration, l'attention, l'indépendance, l'héroïsme. Mais ancré dans une réalité parfois dure, les personnages et leurs valeurs ont à composer avec un monde et des situations douloureuses qui les dépassent, que ce soit un amour délicat, une scolarité tumultueuse, des parents alcooliques ou une grand-mère gâteuse (certainement la plus scène autour de Saracen).
Portées aux nues par la musique douce des Explosions In The Sky, tous ces moments difficiles, mais parfois aussi très tendres, alternent avec des scènes de matchs plus qu'explosives. Plaquages en pagaille, déploiement multi-caméra et/ou steadycam, la réalisation nous permet la plupart du temps de s'y plonger complètement.

Celle-ci, d'ailleurs, a pris le parti 'The Shield'/'Galactica 2003' de filmer à 95% caméra à l'épaule, ce qui ne plaira pas à tout le monde.

Adulée par la critique et par un noyau dur de fans comme la 'meilleure série que personne ne regarde' (dixit NBC), la série ne fait pas des audiences exceptionnelles, et a déjà frôlée 2 fois l'annulation. Espèrons que les diffuseurs savent ce qu'ils font et sauront faire perdurer ce petit bijou.