tenia Petit utilisateur
Messages : 91 Date d'inscription : 01/06/2008 Age : 37 Localisation : Lille, Metz, Los Angeles
| Sujet: 28 semaines plus tard - Juan Carlos Frescadillo Dim 1 Juin - 14:17 | |
| Là où 28 jours plus tard se révélait être, au final, un film plutôt intimiste sur l'ampleur de l'action, 28 semaines plus tard se situe, lui, un cran au-dessus. Finis les caméras DV et le tout petit groupe de survivant. Maintenant, l'heure est à la reconstruction. Pourtant, en démarrant là où le 1er film s'était arrêté, on pourrait penser que l'on va à nouveau suivre quelque chose d'assez réduit. Mais, il n'en est rien, puisque très rapidement, Fresnadillo fout ses survivants dedans jusqu'au cou, entre la jeune fille se faisant bouffer par son petit ami et le mari abandonnant se famille pour mieux s'enfuir. A ce jeu-là, Fresnadillo réussi à dépasser le film de Boyle, et à rendre beaucoup plus intense les choix moraux des personnages. Le mérite revient peut-être à un Robert Carlyle semblant plus humain que ne l'était Cillian Murphy. S'ensuivent alors des scènes que l'on croirait tout droit sorties des Fils de l'homme: prenant le parti visuel du reportage de guerre, Londres semble littéralement assiégée, sous le coup de la loi martiale. Les rares survivants n'en sont, au final, que plus enfermés. Comment ne pas alors y voir une certaine métaphore de l'Irak actuel ? Mais, dès lors que le mari coupable se repent de ses fautes, et embrasse sa chère, la contamination reprend, et le film de mieux repartir vers ses infectés et ses gores. Car, si comme Boyle, Fresnadillo choisit de ne pas en faire de trop, 28 semaines plus tard recèle son pesant de scènes choc, entre un massacre à l'hélicoptère rappelant celui à la tondeuse à gazon de Braindead, ou un bombardement massif au napalm. Au final, même si rien ne semblait être joué, 28 semaines plus tard est une suite que l'on peut considérer comme supérieure à l'original. Et vu le niveau, c'est un sacré compliment. | |
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