Idiocracy - Mike Judge

Idiocracy est fondamentalement débile. Ca tombe bien, c'est le pitch principal ! Soit, l'histoire d'un mec 100 % moyen, qui se retrouve congelé et, se réveillant 500 ans plus tard, se retrouve l'homme le plus intelligent de la planète, suite à la régression de l'humanité !

On a donc, au choix, un président catcheur acteur porno bling bling qui réclame le silence à la M16, un avocat débile qui ne demandait qu'à rester chez lui, et surtout, un monde en ruine, entre les montagnes (littérales) de déchets, et les plantes arrosées au Gatorade (car ça contient des électrolytes).

Au milieu de ces abrutis se démène Luke Wilson, ni bon ni mauvais, moyen tout autant que son personnage, et essayant de remettre les choses dans le droit chemin.

Mais, là où le film pêche, c'est que, si l'on s'attend à une critique acerbe et pointue du niveau actuel américain, on risque d'être déçu. Exagérée, la critique vire alors plus à la parodie, et finit par nécessiter un certain second degré, plombant alors la force de la pochade. On se rabattra alors sur l'humour très régressif, entre des clients de prostituées chargés à l'heure pendant 1 semaine, et des gardiens de prison complètement lobotomisés. D'ailleurs, la scène du test de QI vaut son pesant d'or.

Ainsi, loin de ce que l'on aurait pu attendre, Idiocracy se révèle être plus proche d'une honnête comédie bas de plafond que d'une véritable charge engagée. Cependant, les amateurs apprécieront fortement.