tenia Petit utilisateur
Messages : 91 Date d'inscription : 01/06/2008 Age : 37 Localisation : Lille, Metz, Los Angeles
| Sujet: The Lovers - Tsui Hark Dim 1 Juin - 14:30 | |
| The Lovers ne paraît pourtant pas, aux premiers abords, être le chef d'œuvre poétique que l'on connait. A travers une 1ere partie jouant avec le vaudeville plus ou moins homosexuel (une jeune fille de bonne famille se travestit pour étudier dans un établissement pour garçons, et y rencontre un jeune homme pauvre, les deux finissant par s'attacher l'un à l'autre, et plus si affinités), Hark commence directement par trahir la tradition qui voulait que le couple protagoniste soit justement joué par 2 personnes du même sexe. Continuant ensuite son petit chemin dans la comédie légère, Hark en profite pour poser le décor, assez impressionnant, de l'école où les 2 amoureux se rencontreront. A partir de là, le 30 minutes suivantes ne seront que pur marivaudage. Cependant, à l'heure de la découverte de la supercherie (et oui, ton nouvel ami que tu aimes est une femme, ça tombe bien), les amoureux vont tout de suite consommé leur amour. Chose intéressante, dès la fin de cette consommation, là où tout n'avait été que platonique jusqu'ici, les choses commencent par se gâter, en beauté pour nous. Car, utilisant les 30 minutes suivantes pour expliquer le tragique de la situation, Hark fait couler les sentiments avec une maestria qui arracherait des larmes aux plus endurcis. D'une beauté dès lors à couper le souffle, que ce soit visuellement ou musicalement, The Lovers voit sa beauté s'envoler vers les sommets, à travers 2 scènes finales, dont une à deux endroits différents, où la magnifique Charlie Yeung comprend le décès de son amant grâce à une lettre très triste (...) qu'il lui a écrite. S'ensuit un final époustouflant, d'une poésie et d'une tristesse toute particulière, qui achèvera le chef d'œuvre lyrique de Tsui Hark. The Lovers trône ainsi parmi les meilleurs films de Tsui Hark, bien au-dessus de In The Twilight Of Time, tourné en même temps, mais plutôt aux côtés de Green Snake, ou son diptyque Shanghai Blues/Peking Opera Blues. | |
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