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 Grindhouse - Quentin Tarantino & Robert Rodriguez

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tenia
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tenia


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Grindhouse - Quentin Tarantino & Robert Rodriguez Empty
MessageSujet: Grindhouse - Quentin Tarantino & Robert Rodriguez   Grindhouse - Quentin Tarantino & Robert Rodriguez I_icon_minitimeDim 1 Juin - 14:39

Grindhouse - Quentin Tarantino & Robert Rodriguez 51HuRQwTLcL._SS500_Grindhouse - Quentin Tarantino & Robert Rodriguez 515zuxyG2NL._SS500_

A projet atypique, article atypique. Ici, on va donc disserter sur ce projet fou qu'a été Grindhouse. Fou car insensé chez nous, et car complètement boudé chez eux, chose tellement inconcevable ici que, même découpé en 2 films, le premier segment (Death Proof) a cartonné et le deuxième s'est littéralement ramassé, preuve que le simple nom de Tarantino rameute les foules, peu importe la qualité.

Tout d'abord, revenons sur le projet avant une analyse comparative plus poussée.
Le projet, c'est: 1 séance, 2 films, une entracte composée de 4 fausses bandes-annonces. En gros, 2x1h25 + 4x2 min. Ce qui nous amène à 3h de cinoche. Que se passe-t-il alors chez nous, me direz-vous? Et bien, c'est simple. Les frères Weinstein, distributeurs du projet dans le monde ont décidé que seuls le Royaume Uni, les USA, l'Australie et la Nouvelle Zélande pourrait comprendre ce système dit de Double Feature, et ont séparés les films, qui se sont retrouvés, du coup, rallongés pour être amenés à 1h45 chacun. Et les bandes-annonces ? Et le projet en lui-même ? Ben les frangins s'en foutent. En effet, le film a essuyé un flop intégral aux USA (mais alors, complet de chez complet). Donc, chez nous, ils s'en foutent encore plus. Et puis, 2 fois plus de séances = 2 fois plus de thunes donc, c'est tout bénef pour eux. Tout ce qui nous restent, c'est la bande-annonce de Machete, précédant la diffusion de [g]Planet Terror[/g] (on passera d'ailleurs sous silence la traduction française des titres: autant Boulevard de la Mort à un petit charme 70's mais n'a aucun rapport littéral avec le titre original, autant le décalque Planète Terreur est foutrement insipide et inutile).
Si vous avez tout suivi, vous me direz: au moins, on a donc droit à des versions plus longues que ce qu'ont vus les ricains. Oui... mais non. Parce qu'en plus, comme on a déjà 3 mois de retard sur la sortie US, les DVD sont déjà prévus outre-Atlantique, et.... ils auront droit aux 2 versions de chaque film (mais rien de prévu pour un support regroupant les 2 films comme prévu par le projet). En gros, on fera avec ce qu'on a, point barre.

Et ce qu'on a est plutôt pas mal, sauf que.

Sauf que:
1) C'est pas au bon endroit qu'on a la meilleure surprise.
2) Les 25 minutes de rab, si pour l'un, ça n'est pas forcément un moins, pour l'autre c'est loin d'être un plus.
3) On perd donc, au passage, 3 des 4 fausses BA qui sont: Don't par Edgar Wright, Thanksgiving par Eli Roth et surtout Warewolves Women Of The SS par Rob Zombie (et avec Nicolas Cage en Fu Manchu complètement barré !).

Tout d'abord, les deux films partent de la même base: rappeler, par leurs histoires, leurs structures et leurs visuels les vieux films que le père Tarantino allait voir quand il était môme, et déjà incollable. Donc ici, on tire vers le "slasher movie" pour le QT et vers le "zombie Z movie" pour le Rodriguez. Cependant, le traitement diffère largement entre les deux, car on est ici en présence de l'opposition de deux "frères de pelloche" qui, bien qu'amis comme cochons, ont deux visions et approches bien différentes, celle du premier de la classe opposée à celle de l'enfant terrible.

Ainsi, Tarantino nous pond (pour changer) un hommage à plein de films qu'on peut connaître si on est un nerd (ou pas si on fait partie des gens normaux) et s'auto-référence comme jamais (le Twisted Nerve de Kill Bill de vient une sonnerie de portable, les couleurs noires et jaunes de La mariée deviennent celle d'une voiture, on mange Big Kahuna Burger comme dans Pulp Fiction), et surtout, montre au grand jour son fétichisme des pieds (faut compter le nombre de pieds filmés ici, ça devient assez impressionant). On a donc des jolies filles en forme de pom-poms girls, un serial killer qui utilise son indestructible engin pour toutes les tomber (attention, blague inside) , les guets habituels (comprendre: les cadavres de célébrités habituels), et au final, le film ressemble à ça:
Blablabla - des filles - blablabla - Kurt Russell - blablabla - un mort - blablabla - un monstrueux accident de bagnoles - blablabla - une course-poursuite du tonnerre et la fin. Ca rappelle les tunnels de dialogues de Reservoir Dogs, la nouveauté en moins.
Et cependant, on trouve en cela une caractéristique propre aux deux segments: la volonté de faire exister sur la pellicule des personnages étoffés, ayant une histoire, une opinion, une culture, mais ce aux dépends de l'histoire qui est, dans les deux cas, plutôt rachitique. La volonté de promouvoir ces personnages au rang d'idoles-rock stars se voient dès leurs premières lignes de dialogue (Kurt Russell retrouve enfin un rôle qui nous rappelle ce bon vieux Snake Plissken, et Freddy Rodriguez serait un alter ego du ténébreux mariachi de Desperado). Les personnages prennent donc forme, se dévoilent, sans pourtant que la trame n'avance, et on se retrouve avec un Tarantino dégoulinant de blablas quotidiens sur la vie de notre DJ féminine et de ses copines, de la voiture jusqu'au bar, du bar à la voiture, de la voiture au BOOM. 50 bonnes minutes minimum pour en arriver là. On se croirait à Disneyland. Cependant, au vu de ce qui se déroule sous nos yeux, on se fait un peu chier. Alors, c'est comme dans le bus, on regarde le paysage. Et il y a pas à chier, le QT sait y faire avec une caméra. Alors, c'est beau, tout simplement, et pour son premier passage en directeur de la photo, il fait des ptits miracles. Cependant, et c'est là qu'on y perd à fond, 1h45 ça reste long comme safari cinoche. Alors, il nous a pondu une petite poursuite en bagnole comme on en fait plus. Ca dure un bon quart d'heure, et ça se pousse, ça vrombit, ça fait des tonneaux et ça finit... en pied-de-nez (sans mauvais jeu de mot, encore une fois).

Bref, un bilan positif surtout dans la forme plus que dans le fond.

Et là, le père Rodriguez débarque (ceux qui disaient qu'un Rodriguezse digère mieux accompagné d'un Tarantino peuvent tout de suite remballer!). Et la donne change complètement.

Abonné aux trucs de furieux là où QT à tendance à (trop?) s'appliquer, Rodriguez, lui, les films il les a juste vus et adorés, il connait pas les noms du réal, du chef op de la 2è équipe, ça il s'en fout. Non, lui, c'est un môme avec des gros jouets, et ce qu'il aime, c'est faire joujou avec. Et quoi de mieux qu'un bon vieux film de zombies pour ça ?
Il nous repique des têtes connues par paquet, comme son pote (Michael Parks, QT himself, Micheal Biehn, la chanteuse Fergie, Danny Trejo et Cheech Marin pour la fausse bande-annonce), et nous sort une monumentale boucherie-foutoir, où tout est possible. Freddy Rodriguez fait du kung fu avec deux couteaux avant de se transformer en pistolero légendaire qui quémande son cuir comme les chinois se harcèlent pour un peigne dans Crouching Tiger, Hidden Dragon, Rose McGowan se fait filmer sous tous les angles par son nouveau petit ami (le tout sur un jazz composé par lui-même) et tire avec sa protèse-mitrailleuse sans appuyer sur la gachette (le tout après projection en l'air suite à une explosion), Bruce Willis est un méchant général qui s'est fait contaminé parce qu'il a tué Ben Laden quand fallait pas. Sinon, un cuistot frère du shérif vaut créer la sauce barbecue parfaite, les nièces de Rodriguez jouent les baby-sitters débiles puis dégomment du zombie par paquets de 100, des go-go danseuses se roulent des patins, l'infirmière joue avec un flingue lance-seringues, des bagnoles explosent de partout, tout comme la tête de Naveen Andrews (le Sayid de LOST) et ce cher Quentin se fait planter les deux yeux, finit par dégouliner de partout (ceux qui ont vu le film savent d'où je veux parler) et se fait exploser au lance-grenade. On se fend la poire tout du long, devant ce spectacle tellement décomplexé digne d'un comic. De plus, assumant au final bien plus l'aspect oldies que son pote, le film est intégralement (ou presque) recouvert d'un grain et de salissures, et se paie le luxe de se faire sauter une bobine (soit donc 20 minutes de film normalement) sans que la compréhension de l'histoire ne soit entravée une seule seconde.

Victoire donc par le fun pour le petit Rodriguez qui aurait (enfin? une nouvelle fois?) dépassé le maître. Cependant, la qualité plastique de Death Proof n'est en aucune manière à remettre en cause, mais peut-être ce rajout qui allonge considérablement le segment le plombe-t-il tout autant.

Ainsi, on ne peut réellement juger de ce diptyque incroyable mais pourtant vrai, car, il semble que ces deux segments étaient bel et bien faits pour former un tout et se compléter, l'un appliqué et l'autre déjanté. Les histoires de gros sous auront encore une fois mis à terre les amoureux du cinéma.
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