tenia Petit utilisateur
Messages : 91 Date d'inscription : 01/06/2008 Age : 37 Localisation : Lille, Metz, Los Angeles
| Sujet: Sunshine - Danny Boyle Dim 1 Juin - 14:31 | |
| Avec Sunshine, on ne savait pas à quoi s'attendre. Et effectivement, vaut mieux ne s'attendre à rien, car d'un certain point de vue, le film est inclassable. Découpé en deux parties bien distinctes, le film passe alors d'un genre à un autre, ici plutôt opposés. Tout d'abord, un huis clos, d'abord assez léger, puis bien plus oppressant. Ou plutôt suffoquant, moite. Lumineux surtout car jouant de l'ombre et de la lumière pour mieux affamer le spectateur de teintes naturelles. En enfermant ses personnages à la fois dans l'ombre et la pleine lumière, c'est un décor scindé en deux qui se déploie devant nous: l'espace, infini et inconnu, et le vaisseau, connu mais étouffant, même s'il permet de recréer un écosystème complet. Toujours soutenu dans ses moindres démarches par l'ordinateur central, l'humain est porté au plus haut niveau de compétences. Mais, à la première erreur, les catastrophes s'accumulent. Car alors, l'homme redevient homme. A ce moment, le huis clos se referme un peu plus, les personnages de premier plan se dégagent et les premiers corps tombent. Transformant alors son astre en détraqueur géant, Boyle cristallise le néant qu'est l'humanité face à la vie elle-même, et en rajoute un peu au passage. Mais peut-être pas assez. Ouvrant le huis clos au "corps inconnu" , alors qu'on se dit qu'il va partir en vrille genre "trip mystico-visuel", on se retrouve avec une deuxième partie plus proche d'Alien: détour dans les couloirs non éclairés, attente du "méchant" derrière un bout de vitre avec un scalpel électrique à la main. Bref, du classique. Mais, à un flou artistique trop présent près, il mèle sur la fin de son métrage le réel et l'irréel, nous donnant au passage un final tout simplement magnifique, modifiant l'image jusqu'à se demander si notre "inconnu/connu" est vraiment qui il est physiquement censé être. Est-ce un rêve? Assurément pas. Alors, libre au spectateur d'en faire ses propres conclusions. | |
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